Le Doc jette un oeil...

Devant la gare rouillée et crasseuse, le Doc soupire. Il met quand même un pied, puis deux, à l'intérieur de l'édifice et commence à le parcourir. Le mot d'ordre : repérage.

La Gare de Perrache était bondée, comme d'habitude. De nombreux vampires et mortels y passaient toujours. Pour autant, le Doc n'eut aucun mal à identifier certains Vampires. En costards, dans un café ou faisant semblant de lire le même magazine pendant plus d'une demi-heure ils étaient aisément repérables pour qui y faisait attention.

Mais ce n'était visiblement pas un de ceux-là qu'il cherchait.
Peut-être plutôt la personne bizarre que tout le monde évitait soigneusement, dans son vieux costume style XIXème siècle anglais et son chapeau haut de forme, qui avait une drôle de démarche et des yeux rouge vifs, que même à une dizaine de mètres le Doc pouvait voir... En fait il ne voyait presque que ça, tellement cela semblait effrayant.
Malexar Ribaude, ce devait être lui. Non, c'était lui, Le Doc en était sûr, sans même savoir pourquoi ni comment, il le reconnaissait.

L'air de rien, le Doc se mêle à la foule et tente de se fondre dans une ombre de la gare pour surveiller un peu Malexar, pendant quelques heures. (Cape d'Ombre si nécessaire)

Outre son apparence plutôt démodée (oui on va dire que deux siècles de retard c'est juste démodé...) Malexar semble également être un vampire assez atteint psychologiquement. Avec une démarche d'alcoolique il semble juste être un homme plutôt loufoque, que les gens évitent aussi bien physiquement que du regard.
Il chante très fort et des chansons paillardes, ce qui ne semble visiblement pas être une raison suffisante pour la police pour l'arrêter ou lui demander de se calmer... Certainement parce qu'ils en ont peur, et puis aussi parce que les vampires Camarillains leur ont demandé de ne pas intervenir...
Ce qui est quelque peu effrayant pour le Doc que de simples agents de la Camarilla puissent donner des consignes à la Police... La secte semble extrêmement puissante dans cette ville...

Néanmoins, rien de vraiment maléfique dans ses agissements. Il semble juste atteint.

Alors que les agents de la Camarilla décident finalement de s'en aller, à la fermeture de la gare, visiblement convaincus eux-mêmes que Malexar n'est finalement pas dangereux, et que le Doc également pense à rentrer, sa journée visiblement passée à observer pour rien, une petite voix conseille au Doc de rester encore un peu. La voix de son Sire en fait.

"Attends, on n'est pas très loin d'une surprise..."

En effet, Malexar semble avoir perdu sa démarche ridicule et son regard semble totalement changé...

Le Doc reste dans les ombres de la gare et observe. Il regrette un peu de n'avoir pour arme que ce petit scalpel qui le suit partout...

Une fois "seul", le vampire commence ce qui semble au Doc une incantation alors qu'il trace des signes de sang sur le sol.
Le Doc n'a aucune idée de ce que peut bien être le rituel en cours, mais une chose est sûre... C'est flippant. L'angoisse commence légèrement à monter en Doc...

Surtout quand commence à sortir du centre du symbole dessiné par l'homme une personne, une femme, qui, aussi belle que flippante, sort, entourée d'une aura de puissance...

Ce cher Sire commence à remuer derrière...
"Je crois qu'on est dans la merde mon petit, là..."

Doc en oublie sa politesse et tutoie son Sire, tout en rassemblant ses forces mentales pour ne pas partir en courant...

"Quel drôle d'idée tu m'as donné... Bon, restons calmes et voyons la suite... Tu sais ce que c'est que ça ?"

"Non, je ressens juste le fait que ce n'est absolument pas bon pour nous... Ni pour tes nouveaux amis Camarillains..."

La nouvelle apparition, après avoir accepté les salutations de son invocateur (à genoux, en effectuant un baise-main dans les règles), la femme commence à s'adresser à lui.

"Merci Malexar, grâce à toi me voilà enfin libérée de cet enfermement causé par ces faux vampires de Tremeres... Il est temps pour Valocha Perestroika de reprendre les rênes de ce pays..."

Le souffle du Sire, s'il avait existé ce serait coupé sur le coup, du moins c'est l'impression qu'en a Doc...

"Maintenant je sais ce que c'est ça... Il faut partir discrètement et très vite. Et aller prévenir la Camarilla, parce que là c'est... Oh merde..."

La femme avait repris la parole, s'adressant toujours à Malexar.

"Mon cher Malexar, tu aurais néanmoins dû être plus prudent, à moins que ce ne soit un présent pour mon retour, mais une personne est ici en plus de nous..."

En tout cas ce n'était pas le Sire du Doc qui avait soudainement disparu...

Le Doc s'enfonce un peu plus dans les ombres environnantes (cape d'ombre +++). Puis il lorgne du coté des voies de chemin de fer.

La gare est fermée... Pas le choix : il va falloir prendre le train en marche...

Dans le cas où aucun train ne semble arriver dans les secondes qui viennent, le Doc cherche un échappatoire à droite à gauche...

Evidemment, la gare étant fermée au public, il n'y a plus de trains qui passent.
Mais une petite lumière verte attire l'oeil du jeune vampire... Issue de secours...
Il doit néanmoins visiblement faire très vite et discrètement car la vampire invoquée semble ne pas être loin de repérer notre Doc...

(le Doc attendait un train de passage sur les voies, ce qui arrive aussi quand les gares sont fermées, sauf que les trains ne s'y arretent pas Mais il y en aura sans doute pas à ce moment-là)

Repérant la sortie de secours, le Doc évalue la distance nécessaire. Puis une idée : il jette un œil aux alentours pour trouver une alarme incendie...

(Je suis meujeuh je le savais )

L'issue de secours est à environ 15mètres du Doc. Sinon il y a une alarme incendie à environ 10mètres du Doc, à l'opposé.

Tant pis pour l'alarme. Le Doc file vers la sortie privilégiant la discrétion à la vitesse.

Avec énormément de chance, le Doc réussit à s'esquiver et se retrouve dehors... mais la porte ouverte a malgré tout attiré l'attention de ses deux amis... Maintenant mieux vaut disparaître rapidement. La place Carnot est totalement vide...

Ca va pas être facile de se fondre dans la masse...

Le Doc cherche une plaque d'égouts...

Il y en a, en effet, assez proches de lui, d'autres plus éloignées. Elles semblent assez faciles à ouvrir.

Ni une ni deux, il s'enfonce dans le sous sol lyonnais, essayant au passage de se rappeler les rapports entre les Nosfe qui vivent là dessous et la Camarilla...

Les Nosfé et la Camarilla s'entendent plus ou moins bien, les Nosfé étant de bons informateurs de la Camarilla. Néanmoins, il n'y a pas une grande confiance entre les deux et leurs échanges restent surtout commerciaux. Des rumeurs circulent aussi sur le fait que certains Nosfés se soient alliés au Sabbat...

En bref, même parmi les Nosfés, tout le monde ne sait pas exactement qui est avec qui...

Le Doc réussit à entrer dans les égouts sans s'être fait repérer. Il a l'impression d'être seul... Mais se rappelant des talents Nosfés en ce qui concerne le camouflage notre cher malkavien préfère ne pas trop s'y fier...

Le gros bonhomme voute un peu ses épaules. Pas la peine de jouer la carte de la diplomatie interfaction avec ces gars-là... Et ici, ça sent mauvais et ça va le salir. Quelle poisse...

"Je sais que je suis sur un territoire où je devrais pas mettre les pieds, mais en haut il y a comme un arrière goût de fin du monde. Faites comme si j'étais pas là..."

Il espère sincèrement parler dans le vide, comptant sur le fait qu'il n'y ait pas un Nosfé au mètre carré. Et qu'il ne soit pas non plus tombé dans un "nid". Du coup s'il n'y a pas de réponse au bout de quelques secondes (il guette aussi avec son Intensification des Sens), il décide de se fondre dans le décor (Cape d'Ombre).

Il risque rapidement d'avoir très faim s'il continue à utiliser ses capacités vampiriques de la sorte...

"De fin du monde, hein? Tu vas peut-être m'expliquer ça..."

La voix répondit juste après la remarque du Doc. Une voix pas très agréable, celle de quelqu'un qui aurait passé sa vie entière à fumer clope sur clope, cigare sur cigare. Un peu caverneuse d'ailleurs, il ne doit plus être tout frais celui-là...

Un peu décontenancé, le Doc répond à la voix :

"Euh... qui est là ?"

Sortant des ténèbres, apparut finalement devant notre cher Doc, ... Son sire.

"Héhé désolé je te faisais juste une blague. Il n'y a personne dans les environs pour l'instant."

"Bien, je vois qu'on a eu la même idée... Qu'est ce qu'on a vu, là-haut ?"

"Pas de détails ici... On sort, t'en parles à tes potes Camarilla et on avancera après..."

"Pourrais-je caresser la possibilité que vous jetiez un œil à la surface, pour savoir si la voie est libre ? Je m'empresserai par la suite de téléphoner au domaine princier afin d'annoncer la nouvelle..."

Le ton du Doc est volontairement ironique, mais il partage inconsciemment une certaine familiarité avec son sire, dans l'adversité.